Rat crocs : tout savoir
Les rongeurs constituent le plus grand groupe de mammifères sur Terre. Avec plus de 1 500 espèces de rongeurs vivants (contre 4 000 mammifères vivants au total), ces créatures sont présentes sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Au sein de cette grande « famille », les rongeurs partagent une caractéristique physique particulière, à la fois impressionnante et quelque peu effrayante : leurs dents ou, plus précisément, leurs incisives qui ne cessent de pousser. Les rats, ces petits mammifères tant redoutés par certains, intriguent de nombreuses personnes. En effet, en plus de leur réputation souvent négative, leur anatomie reste un sujet d’intérêt, notamment leurs crocs impressionnants. Cet article se propose d’explorer l’univers méconnu des crocs de rats en détaillant leurs particularités et leur rôle essentiel dans la vie des rongeurs. La structure unique des quenottes de ces mammifères Deux types de dents composent les crocs des rats : les incisives et les molaires. Chacun de ces types a ses propres caractéristiques ainsi que son rôle spécifique selon leurs besoins. Incisives : les premières armes des rongeurs Les incisives sont les dents antérieures, situées à l’avant de la bouche du rat. Elles sont au nombre de quatre, deux à l’étage supérieur et deux autres à l’étage inférieur. Ces dents orange jaunâtre présentent une forme allongée et pointue. Les incisives poussent constamment durant toute la vie de l’animal, ce qui le contraint à les user régulièrement en mastiquant des objets durs. Molaires : les broyeurs indispensables à l’alimentation Les molaires, quant à elles, sont les dents massives situées à l’arrière de la bouche du rat. Elles sont responsables de la mastication et du broyage des aliments avant leur déglutition. Ces dents ne poussent pas continuellement contrairement aux incisives et doivent donc être maintenues en bon état grâce à une alimentation équilibrée. L’importance capitale des crocs pour les rats Les crocs jouent un rôle primordial dans le comportement et la survie des rats. En effet, au-delà de la fonction alimentaire évidente, ces dents permettent également aux animaux de se protéger et de modeler leur environnement selon leurs besoins. Un outil de défense redoutable Face à une menace ou un danger, les rats peuvent utiliser leurs crocs comme arme de défense. Les incisives pointues et affûtées peuvent infliger des blessures importantes aux prédateurs ou à tout autre individu agressif. L’intensité de la morsure demeure néanmoins modérée en comparaison avec celui d’autres mammifères aux crocs plus aiguisés. Un instrument de precision pour aménager leur habitat Les crocs des rats sont également indispensables pour sculpter et remodeler leur environnement. Leur utilisation pour gruger et creuser leur permet notamment d’aménager leur nid, de créer des issues de secours en cas de danger ou simplement de satisfaire leur instinct naturel de rongeur. Grâce à cette propriété, les rats parviennent souvent à élaborer des réseaux complexes de galeries et d’abris souterrains qui leur assurent une certaine sécurité. Les rongeurs ont des dents qui n’arrêtent pas de pousser Les rats, les souris, les écureuils et les autres rongeurs naissent avec deux paires d’incisives, une paire dans la mâchoire supérieure et une dans la mâchoire inférieure. Ces « dents de devant » poussent continuellement tout au long de la vie du rongeur. Par exemple, les incisives d’un rat peuvent pousser d’un millimètre par jour s’il n’y a pas d’opposition. Si les dents d’un rongeur deviennent trop longues, elles provoquent des ulcères aux joues, à la langue ou au palais et peuvent même empêcher le rongeur de manger. Comment les rongeurs peuvent-ils éviter ce destin effroyable ? En rongeant sans cesse des objets solides. Certains rongeurs font également du « bruxisme », c’est-à-dire qu’ils grincent leurs incisives l’une contre l’autre. Ces comportements permettent à leurs dents de rester à une taille raisonnable. Les dents des rongeurs sont plus solides que les vôtres L’échelle de Mohs est utilisée pour évaluer la dureté des minéraux et autres matières. Pour avoir une idée de la façon dont les cotes se comparent les unes aux autres, regardez comment les éléments suivants se classent sur l’échelle de Mohs : Matériau Dureté sur l’échelle de Mohs Ongles humains 2.5 Penny (cuivre) 3.5 Platine 3.5 Fer 4 Acier 4-4.5 Dents humaines 5 Dents de souris et de rats 5.5 Diamant 10 Il convient également de noter que la force de morsure d’un rongeur commun dépasse de loin celle d’un être humain. Au niveau des molaires, la force de morsure d’un humain est de 162 PSI. Voici ce qu’il en est de la force de morsure de quelques rongeurs plutôt commun : Les rats : 6 000 PSI Écureuil : 7 000 PSI Avec des dents et une morsure aussi puissantes et un besoin constant de ronger, une infestation de rongeurs peut être plus qu’insalubre : elle peut devenir destructrice. Les propriétaires sont souvent choqués de découvrir que des rats ou des souris ont rongé des câbles épais, des bacs en plastique, des tôles, du caoutchouc, du vinyle et de la fibre de verre. Les écureuils peuvent également faire des ravages en arrachant les bardeaux de votre toit et en rongeant la charpente. Les problèmes liés aux crocs : attention danger ! Même si les crocs des rats sont essentiels à leur vie quotidienne, ils peuvent engendrer quelques soucis pour les rongeurs en cas d’anomalie ou de mauvais entretien. Certains problèmes dentaires chez le rat peuvent même causer des conséquences dramatiques pour sa santé et son bien-être. Le surpoids : un risque pour les molaires Un rat qui souffre de surpoids peut développer des problèmes au niveau de ses molaires. Une alimentation trop riche et/ou une faible activité physique entraîne souvent une usure irrégulière des dents arrière, voire des déformations du squelette facial. Ce malaise doit être pris en compte rapidement pour éviter des complications ultérieures. La malocclusion dentaire : une pathologie fréquente chez les rongeurs captifs La malocclusion dentaire est caractérisée par un mauvais alignement des incisives supérieures et inférieures, empêchant ainsi l’usure régulière des quenottes. Ce phénomène peut être héréditaire, acquis suite à un traumatisme ou encore encouru par manque d’activité masticatoire adéquate