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L’histoire de Toto le sanglier
À l’automne 2023, lors d’une promenade en forêt, une famille de Boiry-Becquerelle, une petite commune près d’Arras, a trouvé un jeune marcassin pourchassé par une meute de chiens de chasse. Pris de compassion, ils ont recueilli et soigné l’animal, le nommant Toto.
Pendant plusieurs mois, Toto a vécu avec eux comme un animal de compagnie, partageant son quotidien avec les chiens et les chats de la maison. Cette situation idyllique a pris fin brusquement lorsque les autorités ont été informées de la présence de l’animal.
La vie de Toto avec sa famille adoptive
La famille Bienvenu, qui a adopté Toto, a pris soin de lui comme d’un membre de la famille. Toto a été nourri au biberon et traité avec beaucoup d’affection, devenant rapidement un compagnon apprécié.
Cependant, cette situation a violé la législation française interdisant la détention d’animaux sauvages sans autorisation spécifique. Les autorités ont été alertées, et Toto a été saisi par la gendarmerie en juin 2024, déclenchant une bataille juridique pour décider de son sort.
Intervention des autorités et bataille judiciaire
En juin 2024, les autorités ont saisi Toto et l’ont placé en fourrière à Arras. Cette action a marqué le début d’une longue bataille juridique entre la famille Bienvenu et le système judiciaire.
Le 12 juillet 2024, après plusieurs reports et délibérations, la cour d’appel de Douai a ordonné l’euthanasie de Toto. La justification principale de cette décision était le risque potentiel de transmission de maladies aux élevages de porcs et aux populations de sangliers sauvages.
Les enjeux juridiques et sanitaires avec Toto le sanglier
La décision de justice
La décision de justice de la cour d’appel de Douai a été basée sur des préoccupations sanitaires. Le parquet de Douai a mis en avant le risque de transmission de maladies, justifiant ainsi l’euthanasie comme une mesure de précaution nécessaire.
Cette décision a été accueillie avec consternation par la famille Bienvenu et de nombreux défenseurs des animaux, qui ont souligné que Toto avait été domestiqué et ne présentait aucun risque sanitaire, selon les tests biologiques effectués à la fourrière d’Arras.
Réactions de la famille et des défenseurs des animaux
La famille Bienvenu a exprimé sa profonde tristesse et son incompréhension face à cette décision. Ils ont souligné que Toto avait été testé et qu’aucune trace de maladie n’avait été détectée.
La décision de la cour d’appel de Douai a été perçue comme une injustice, et la famille, ainsi que de nombreux défenseurs des droits des animaux, ont continué de plaider pour une alternative à l’euthanasie. Sur X nous pouvons retrouver de nombreux tweets qui soutiennent sa cause !
😡 INDIGNATION FACE À UNE DÉCISION INJUSTE !
La Fondation Brigitte Bardot exprime sa profonde indignation suite à la décision de justice ordonnant l’euthanasie de Toto, un jeune sanglier recueilli lorsqu’il n’était encore qu’un jeune marcassin, par une famille aimante dans le… pic.twitter.com/D70XsOPfTd
— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) July 16, 2024
Tentatives de sauvetage de Toto le sanglier
Proposition de la ville de Charleville-Mézières
La ville de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, a proposé d’accueillir Toto dans son parc animalier municipal. Le maire, Boris Ravignon, a offert un refuge pour Toto dans un espace de 34 hectares où vivent déjà de nombreux animaux sauvages, dont des sangliers. Cette proposition a été présentée comme une solution permettant de sauver Toto tout en respectant les préoccupations sanitaires.
Appels et recours
Malgré cette proposition, la cour d’appel de Douai a maintenu sa décision d’euthanasie. L’avocat de la famille, Maître Camus, a continué de plaider pour Toto, insistant sur le fait que des solutions alternatives existaient et que Toto ne présentait aucun risque sanitaire avéré. La bataille judiciaire a souligné les tensions entre la législation stricte sur les animaux sauvages et les actes de compassion individuelle.
Implications et débat public qu’entraine l’affaire Toto le sanglier
Réactions du public et des médias
L’affaire de Toto le sanglier a suscité une vaste couverture médiatique et un débat public intense en France. De nombreux citoyens et organisations de protection animale ont exprimé leur soutien à la famille Bienvenu et leur désapprobation de la décision judiciaire. Cette affaire a mis en lumière les tensions entre les régulations strictes concernant la faune sauvage et les actes individuels de compassion envers les animaux.
Conséquences pour la législation sur les animaux sauvages
L’affaire Toto pourrait avoir des répercussions sur la législation française concernant la détention et le sauvetage des animaux sauvages. Certains plaident pour une révision des lois actuelles afin de permettre des exceptions dans des cas où des animaux sauvages sont recueillis pour des raisons humanitaires et ne présentent pas de risque sanitaire avéré.
Cette affaire soulève également des questions éthiques et sociales sur la manière dont la société devrait traiter les animaux sauvages en détresse. Elle met en évidence le besoin d’un équilibre entre la protection de la santé publique et les considérations éthiques liées à la compassion et au bien-être animal.
Le débat autour de cette affaire pourrait influencer les politiques et les perceptions publiques sur la faune sauvage en France
Pétition pour sauver Toto le sanglier
Face à la décision de justice et à la menace d’euthanasie, une pétition a été lancée pour sauver Toto. Disponible sur mesopinions.com, cette pétition appelle les autorités à reconsidérer la décision d’euthanasie et à permettre à Toto de vivre dans un environnement sûr et approprié. La pétition a recueilli un large soutien, témoignant de l’indignation et de la mobilisation des citoyens en faveur de la compassion et du bien-être animal. Les signataires espèrent que cette initiative contribuera à sauver Toto et à encourager des solutions plus humaines pour les animaux sauvages en détresse.
🚨 Signez la pétition pour sauver Toto le sanglier ! 🐗
Sans votre aide, Toto risque d’être euthanasié dans les prochains jours. 💔pic.twitter.com/VAOFIQrk45
— PETA France (@PETA_France) July 17, 2024