Dans la maison, il a un comportement mignon : il se prélasse, ronronne dès que l’on s’approche de lui ou joue de façon amusante. Dehors, c’est une toute autre attitude puisqu’il passe une bonne partie de son temps à chasser. De nombreuses espèces sont susceptibles de passer entre ces griffes, des petits mammifères aux oiseaux, en passant par les reptiles.
Vous avez trouvé ? Oui, c’est bien du chat domestique dont il est question. Et avec l’arrivée des beaux jours, des études s’appliquent à démontrer son impact sur la biodiversité.
Mais pas question pour autant de le détester car le chat reste l’un des animaux de compagnie préféré des français.
Alors, si vous avez un chat qui aime passer du temps dehors, voici quelques actions simples à mettre en place pour limiter son impact la petite faune sauvage.
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Comprendre l’impact des chats sur la faune locale
En France, les chercheurs se penchent de plus en plus sur le sujet et études ont déjà été menées pour mieux comprendre les conséquences directes et indirectes des chats domestiques sur la biodiversité.
L’instinct de prédateur du chat au coeur du problème
C’est un fait : même s’ils sont nourris et choyés, les chats conservent leur instinct de chasseur.
Pendant toute la durée où il explore son territoire, le chat reste donc en quête d’une petite proie parmi la cinquantaine d’espèces qu’il affectionne tout particulièrement chasser.
Conséquence les chats domestiques tuent chaque année jusqu’à 3,7 milliards d’oiseaux par an et jusqu’à 20 milliards d’autres petits animaux sauvage. Certaines espèces se sont même totalement éteintes à cause des chats.
Le statut d’espèce invasive potentiele
Certaines organisations de protection de la faune sauvage proposent même de classer le chat domestique comme espèce invasive en raison de son comportement prédateur et de sa menace pour les autres espèces.
Si cela n’a pas encore été fait, de nombreuses associations tentent de sensibiliser les propriétaires de chat(s) à cette problématique. Trop peu de personnes savent aujourd’hui que les chats domestiques ont cet impact sur la biodiversité.
Quelques solutions pour réduire cet impact
Plusieurs actions peuvent être entreprises par les propriétaires de chats domestiques. Si elles demandent peu d’efforts, elles pourront une fois cumulées à grande échelle limiter l’impact des chats sur la biodiversité.
Quelques exemples :
Appliquer le principe de stérilisation préventive
Lorsque vous adoptez un chat, il est vivement recommandé de le stériliser avant de le laisser sortir. Cette action préventive est très efficace pour éviter d’accroître la population de chats dans les écosystèmes locaux.
Moins de chats, sauvages ou non, ce sont moins d’espèces menacées sur le long terme.
Les bénéfices insoupçonnés d’une chatière
Contrairement aux idées reçues, la chatière ne sert pas uniquement les intérêts du chat ou de son maître.
En proposant ce dispositif à votre animal, vous allez lui offrir la possibilité de rentrer quand il en a envie, et pas uniquement quand vous lui ouvrez la porte.
Conséquence de cela, le chat passe moins de temps dehors et réduit naturellement son temps de chasse. Il sera par ailleurs incité à revenir à la maison pour manger ou se reposer.
Et si vous avez peur que l’installation d’une chatière soit la portée ouverte aux allées et venues du chat du voisin ou qu’elle permettre à des petits rongeurs d’entrer, optez pour la chatière électronique à puce. Ce type de chatière détecte la puce d’identification de votre chat (qui est d’ailleurs obligatoire) pour empêcher les autres animaux d’entrer chez vous.
Veiller à la bonne alimentation du chat
Un chat domestique qui s’alimente correctement chez vous, c’est un chat qui aura naturellement moins tendance à chasser. Il va le faire pour satisfaire son instinct de chasseur, mais pas pour se nourrir.
Conséquence directe, une fois dehors le chat délaissera son activité de chasse pour se concentrer sur de l’exploration.
Il est donc important que votre chat ait accès à de la nourriture à volonté dans votre maison. Sauf problème de santé spécifique, c’est un animal capable de se régimer et de ne manger que quand il en a vraiment besoin (environ 10 à 15 petits repas par jour).
Aménager un jardin propice à la cohabitation entre les chats et les petits animaux sauvages
Il est également possible d’aménager votre jardin pour en faire un petit paradis pour la petite faune sauvage, tout en conservant l’accès à votre chat domestique.
Pour cela, vous pouvez par exemple installer des petits nichoirs ou mangeoires suffisamment en hauteur pour que votre chat ne puisse pas y accéder. Vous pourrez ainsi attirer des petits mammifères qui viendront se restaurer ou se reposer en toute sécurité.
Dans un jardin, certaines plantes sont réputées pour être un répulsif naturel contre les chats (lavande, thym, citronnelle, géranium, romarin…). Vous pourrez ainsi réserver certaines zones à la faune sauvage tout en empêchant votre chat de s’y aventurer.