Axolotl terrestre

Axolotl terrestre : un phénomène rare

Les axolotls de compagnie sont devenus extrêmement populaires, et avec tant de spécimens exposés dans des aquariums, quelques personnes se sont retrouvées aux premières loges pour assister à la transformation de axolotl terrestre. Il s’agit de la transformation d’un axolotl. Il passe alors d’un animal aquatique en un animal terrestre. Bien qu’il s’agisse d’un changement de mode de vie observé chez de nombreux animaux (du têtard à la grenouille, par exemple), pour cet animal nous avons tendance à être plus émerveillé et le processus est un peu plus complexes.

Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur l’axolotl terrestre, un animal étonnant aux multiples facettes; de sa classification scientifique, à son habitat naturel en passant par sa maintenance et les espèces d’urodèles terrestres apparentées.

Qu’est-ce que l’axolotl terrestre ?

L’axolotl terrestre, également appelé Ambystoma mexicanum, est en réalité une forme adulte de l’espèce bien connue d’amphibiens appelée axolotl. Ils appartiennent au groupe des urodèles qui englobe plusieurs espèces salamandres et tritons.

Contrairement à leurs cousins aquatiques, les axolotls terrestres présentent des caractéristiques physiques et biologiques permettant leur adaptation à la vie sur la terre ferme. Il s’agit notamment de la formation de poumons fonctionnels, ainsi que d’une capacité accrue à tolérer des conditions climatiques variées. Mais vous allez voir que cette transformation ne se produit pas à chaque fois.

Une capacité de régénération impressionnante

Ce qui rend cette espèce particulièrement intéressante, c’est sa remarquable capacité à régénérer des parties de son corps endommagées ou perdues. En effet, ils peuvent régénérer non seulement leur queue, mais aussi leurs membres, leur cœur et même des parties de leur cerveau. Cette incroyable propriété a suscité l’intérêt de nombreux scientifiques pour étudier les mécanismes impliqués et appliquer ces découvertes à la recherche médicale.

Un environnement spécifique : où vit l’axolotl terrestre ?

L’aire de répartition de cette espèce se situe principalement au Mexique, dans la région des lacs d’altitude située autour de Mexico. Ce sont des zones subtropicales humides, caractérisées par une végétation luxuriante et un climat tempéré avec des variations saisonnières modérées.

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Cependant, en raison d’un taux élevé de pollution et de la destruction de leur habitat naturel, la population sauvage d’axolotls terrestres a fortement diminué au cours des dernières années.

Les menaces pesant sur l’axolotl terrestre

Les axolotls sont en danger critique d’extinction à l’état sauvage, et les quelques animaux qui existent se trouvent exclusivement dans les canaux de Mexico, mais ils se sont répandus dans le monde entier en tant qu’animaux de « laboratoire » et animaux domestiques. Cependant, comme l’a expliqué à IFLScience le Dr Catherine McCusker, experte en axolotls de l’université du Massachusetts à Boston, tous les axolotls en captivité ont été conçus par six individus seulement !

Comme nous le savons tous la consanguinité comporte des risques pour la santé, ce à quoi la colonie croissante d’axolotls en captivité n’a pas échappé.

Aujourd’hui l’Ambystoma mexicanum est classé comme une espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Plusieurs facteurs que nous n’avons pas cités contribuent à cette situation préoccupante :

  • La disparition progressive de leur habitat naturel engendrée notamment par l’urbanisation et les activités agricoles;
  • La pollution de l’eau, qui affecte directement la santé et la reproduction de ces animaux;
  • La prédation par d’autres espèces introduites telles que le poisson-chat ou les moules zébrées.

Des efforts de conservation et de protection du milieu naturel ont été mis en place pour tenter de freiner le déclin de cette espèce unique en son genre, ce qui réduit un peu la disparition de l’espèce mais c’est loin d’être suffisant.

Morphologie de l’axolotl terrestre

comparatif axolotl terrestre avec un axolotl dans l'eau

La morphologie de l’axolotl que l’on connait aujourd’hui résultent de l’hybridation d’animaux captifs avec des salamandres tigrées qui perdent leurs caractéristiques juvéniles.

Ce croisement s’explique par le fait que pour tenter d’accroître leur diversité génétique, les axolotls en captivité ont été hybridés avec des salamandres tigrées. La différence entre les deux animaux réside dans le fait que les axolotls sont pédomorphes, c’est-à-dire qu’ils conservent certains traits de leur jeunesse jusqu’à l’âge adulte. Cela s’explique par le fait qu’ils ne produisent pas les hormones nécessaires pour donner à leur corps le message de « grandir ».

Les salamandres tigrées changent aussi de forme à mesure qu’elles grandissent, passant d’une morphologie aquatique à une salamandre adulte respirant de l’air.

En hybridant l’axolotl avec la salamandre tigrée, l’homme a créé une créature qui a plusieurs options dans sa « garde-robe de vie ». Certains resteront des axolotls aquatiques, tandis que d’autres deviendront un jour des axolotls terrestre, ce qui est probablement un peu déroutant pour les propriétaires de ces animaux de compagnie qui n’ont pas fait de recherches.

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« Le premier changement le plus évident est la régression des branchies », explique McCusker, qui étudie la régénération des axolotls. Une fois ce processus achevé, ils ne peuvent plus respirer sous l’eau et il faut leur fournir de quoi vivre sur terre pour qu’ils puissent se déplacer en rampant.

Courtney Bailey nous dit : »Leur peau subit également de nombreux changements pour s’adapter à leur nouvel habitat. Ils perdent leurs nageoires et la peau de leur queue, qui ressemble à une nageoire. »

Ils perdont aussi une partie de leurs capacités de régénération, mais ceux qui conservent leur état pédomorphe (des capacités qu’ils n’auraient dû garder qu’à l’âge de fœtus) sont passés maîtres dans l’art de repousser des membres entiers.

Prendre soin de l’axolotl terrestre : conseils et bonnes pratiques

Souvent adoptés comme animaux de compagnie exotiques, les axolotls terrestres requièrent des conditions spécifiques pour garantir leur bien-être et leur longévité.

Le terrarium idéal pour l’axolotl terrestre

Pour reproduire au mieux les conditions naturelles, il est primordial de privilégier un terrarium spacieux avec un sol constitué d’un substrat adapté, tel que la terre ou du coco humide. Pour ces animaux qui aiment se cacher, n’hésitez pas à ajouter quelques éléments de décorations pour offrir des cachettes supplémentaires et favoriser une sensation de sécurité.

Des températures et une hygrométrie adaptées pour l’axolotl terrestre

Les axolotls terrestres supportent plutôt mal les températures élevées, il est donc important de maintenir une température ambiante comprise entre 15 et 20°C dans le terrarium. En ce qui concerne l’humidité, elle doit être également régulée pour prévenir les problèmes de santé liés à une sécheresse excessive ou à un excès d’humidité.

L’alimentation : base d’une bonne santé pour l’axolotl terrestre

Il est essentiel de proposer à votre animal une nourriture variée et équilibrée afin de répondre à ses besoins nutritionnels. Les axolotls terrestres sont insectivores et consomment notamment des vers de terre, des grillons ou des larves d’insectes. Adapter la taille des proies à celle de votre animal est primordial pour éviter les risques d’étouffement.

Les espèces d’urodèles terrestres apparentées

Bien que l’axolotl terrestre soit une espèce unique, d’autres urodèles se sont également adaptés à un mode de vie essentiellement terrestre. Voici quelques exemples :

  1. Le tigre salamandre (Ambystoma tigrinum) : cette salamandre est originaire d’Amérique du Nord, et présente un motif de rayures jaunes sur fond noir;
  2. La salamandre à points bleus (Ambystoma laterale) : endémique des régions forestières de l’est de l’Amérique du Nord, elle possède des points bleus caractéristiques sur le corps;
  3. Le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) : présent en Europe, ce petit triton vit majoritairement à proximité de lacs et ruisseaux, bien qu’il puisse fréquenter les zones terrestres humides lorsqu’il ne s’agit pas de la saison de reproduction.
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Chacune de ces espèces présente des adaptations spécifiques lui permettant de survivre dans son milieu naturel mais également des besoins particuliers en matière de maintenance lorsqu’ils sont maintenus en captivité. Il convient donc de s’informer au préalable sur les besoins spécifiques de chaque espèce pour assurer leur bien-être.